La QSE : Toujours des métiers d’avenir
A la création de l’ESQESE en 1994, le trio « Qualité-Sécurité-Environnement » et l’intégration de spécialistes des normes et de la qualité de vie au travail au sein des entreprises, n’est qu’à ses débuts. Il a fallu une « intuition » venue de la proximité de l’UCLy avec les entreprises de la région lyonnaise pour envisager la création d’une école spécialisée dans le domaine. Aujourd’hui, cette intuition paye. L'école a fêté cette année son 30ème anniversaire, signe d'un succès pérenne, et fruit d'une approche qui prend en compte tous les aspects professionnels de la QSE.
La QSE est devenue un enjeu majeur, qui demande des spécialistes dont les compétences dépassent le simple cadre technique. « Pour nos élèves et alumni, il s'agit d'une recherche de sens dans leur travail, inspirée par le bien commun », explique Claire de Mazières, directrice de l'ESQESE Paris.
« Ce sont des métiers qui ont trois particularités » ajoute Vincent Goubier, ancien directeur de l’école. « Ils sont adossés au bien commun, car la transition écologique est nécessaire pour nos sociétés. Ce sont de métiers de relation, car on ne peut rien faire tout seul dans une entreprise. Et ce sont des métiers qui ne sont pas établis sur des bases hiérarchiques, un manager QSE ne peut pas être un chef, il doit être un leader. »
La pédagogie, une priorité de toujours
« Ce qui fait la réussite de l’ESQESE, ce sont une certaine originalité et une capacité d’innovation » rappelle le recteur Olivier Artus. Mais l’innovation ne s’y arrête pas à l’enseignement technique. Depuis 30 ans, l’ESQESE a développé une véritable marque de fabrique : ses méthodes pédagogiques. Une approche « active, participative, et peut-être parfois un peu déroutante pour les étudiants » comme la décrit Cathy Grosjean, la directrice de l’ESQESE Lyon.
D’une part, il y a la pédagogie active et participative. L’implication des étudiants dans leur enseignement. L’ESQESE utilise des mises en situations, des simulations de crise, du jeu de rôle, du travail sur le terrain ou en entreprises... Outre l'apprentissage pratique, Il s’agit aussi de renforcer les « soft skills » et compétences transversales des étudiants, leur capacité à travailler en équipe et à convaincre plutôt que d’ordonner. Un atout indispensable dans le domaine de la QSE.
« Nos méthodes pédagogiques constituent une marque de fabrique de l’ESQESE » renchérit Christine De Conto Casalta, directrice de l’ESQESE Toulouse. « Le sens d’une telle démarche est de permettre à chacun de révéler ses talents, ses qualités humaines, et de valoriser pleinement son potentiel. »
L’environnement, défi du commun
Depuis 2023, l’ESQESE a élargi son périmètre d'expertise vers la formation des étudiants aux enjeux de la transition écologique. Une manière de répondre à la fois aux grands enjeux de notre société, et aux besoins nouveaux des entreprises. Le thème choisi pour la table ronde organisée pour ce trentième anniversaire résume cette démarche : « S’engager pour demain on s’y met maintenant ! »
En effet, les étudiants de l’ESQESE auront un rôle majeur à jouer, dans un contexte complexe. « L’écologie est en train de devenir un élément de fracture sociale, là ou elle devrait pourtant nous réunir » note la journaliste spécialisée en écologie Anne-Sophie Novel. « On doit transformer les choses, on a d’ailleurs toutes les compétences et connaissances nécessaires, mais il faut avant tout accepter cette transformation ! »
« Jusqu’ici, les entreprises ne s’adaptent qu’aux contraintes réglementaires », abonde Katia Rebowska, conseillère pour la Transition Numérique et Écologique chez Norsys. « Mais on ne change pas vraiment sous la contrainte. »
C’est dire l’importance des « soft skills » et du rôle de leader au sein des entreprises, au cœur de la formation des étudiants de l’ESQESE. En tant que spécialistes des questions environnementales, intégrés aux entreprises, il n’appartient qu’à eux de déclencher un mouvement de fond. « L’entreprise est capable d’adopter des changements profonds avec agilité » poursuit Katia Rebowska .« Il faut convaincre l’entreprise qu’elle a tout intérêt à agir sur la transition et agisse donc par conviction. » Une lourde tâche et une responsabilité qui devrait beaucoup occuper les étudiants et alumni pour les trente prochaines années !
